Je continue un ancien poème :
Qu'est ce que la vie sinon qu'une fleur plantée en notre cœur,
Arrachant les derniers lambeaux de nos peur?
Elle virevolte en nos mains
Au risque de se briser dans son doux écrin...
Cette perle rouge coule et pourtant
C'est elle qui nous fais sentir la houle...
Cette délicate douceur saline
Nous enveloppe dans son amère saveur câline...
Mais pourtant elle revient nous arrache...
En son sein elle nous prend, nous y cache....
Sous son vent nous serons...
Grâce à elle nous revisiterons
Les temps passés près du chant aimé...
Près de l'oracle des cœurs trépassés...
Cette onde hurle, crie à l'envie,
Elle nous fait finalement savoir qu'elle est en vie...
On coule souffre meurt et elle seule reste impitoyable,
Dans sa robe de velours noirs, nous narguant,
Elle nous regarde et dès lors on n'est que pitoyable,
Son regard est envoûtant mais elle décide de nous rejeter, nous ses enfants...
J'aime pourtant songer à elle, si frêle d'apparence et pourtant éternelle...
Cruauté incarnée, douceur cachant l'amertume de sa fausse candeur.
On se laisse, en elle, aller à savourer la joie d'être simple mortels.
Et par ce pouvoir si grand qu'elle nous accorde, mettre fin à notre vie.
Néanmoins, si l'on tente de fuir, alors nous ne serons que pantins pour son envie...
Et l'on restera jouets sans jamais pouvoir se rebeller dans cette horreur.
On se sent renaître, changer d'être.
Au plus profond, un vent se charge de doux sons...
Après l'avoir côtoyé, on s'abaisse à notre gré
A aller de l'avant pour vainement tenter de respirer...
On s'imagine centenaires comme le hêtre.
Malgré cela, un moment passé, reviendra son nom.
Et l'envie de l'aduler.